L’enfance, période d’insouciance, où le sujet déborde de naïveté, de tendresse et d’imagination. La mienne d’enfance se résumait à ces 3 mots.
Mais cette période, sans doute l’une des plus belle de ma vie, a logiquement eut une fin.
J’avais environ 10 ans, peut être 11, je ne sais plus trop. J’étais en sixième, encore un enfant, du moins pour quelques jours, et j’avoue avoir été marqué, voire choqué par le comportement des individus que je voyais tous les jours dans ce collège.
Il fallait être fort, moi je ne l’étais pas, je n’étais qu’un gamin. C’est ici que j’ai « assisté » à des premiers actes de délinquances (toilettes qui brûlent, violence dans la cours, « bastons massives »... et j’en passe), vu des élèves qui ne respectaient pas les enseignants, les premiers baisers pratiqués par les « grands ». Quel changement me disais-je.
Je n’aimais pas cet endroit. Mais le plus dur c’est que je me voyais changer, obligé de grandir pour faire face à cette merde quotidienne, ce n’était pas simple de prendre conscience de quitter le monde des enfants.
Un souvenir traumatisant, mes parents en sont témoins et je doute que ce souvenir très douloureux ne leur ai rien fait sur le coup : j’étais dans ma chambre, assis au sol, et je renversais alors ma caisse de jouets à côté de moi. Je pleurais très fort car je n’arrivais plus à jouer, je n’en avait plus l’envie. J’essayais d’inventer des histoires comme avant, mais rien à faire je n’y arrivais pas : ici j’ai vraiment compris que je n’étais plus un enfant. Mon père m’a alors pris dans ses bras, je pleurais à chaudes larmes.
Souvenir de merde, mais je pense que chacun d’entre nous y est passé.
Ce collège était un supplice pour moi, je ne voulais pas y aller, il m’avait transformé.
Même si j’étais resté respectueux, obéissant et attentif envers les profs qui m’aimaient bien d’ailleurs, je me voyais transformé vis à vis de mes camarades : j’avais adopté lorsque je leur parlait un accent de merde, un peu « racaille », ne voulais que de la « marque », et achetais des cds de RAP. Quelles erreurs ….
Bien content d’avoir quitter cette période, désormais je suis un jeune adulte, étudiant à mes heures, et ravi d’avoir vécu 11 années de bonheur., même si je suis persuadé en vivre d’autres, certes différentes.
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