Voilà je vous présente moi, ou le ptit garçon que j’étais à 5 ans.

Cette photo fut certainement prise à l’école, je devais être en maternelle (probablement la 3^e section, mais je n’en suis pas si sûr) et j’avais des dents qui allaient dans les prochaines semaines me rapporter quelques petites pièces de monnaie par la petite sourrie ! (la boulangère devait me tutoyer à cette époque :) )

Je reconnais le signe de ma très chère maman  par le col de polo sur le sweat, chose que je ne fais plus maintenant ! (donc j’en conclue qu’elle devait encore m’habiller le matin…)

L’enfance, période d’insouciance, où le sujet déborde de naïveté, de tendresse et d’imagination. La mienne d’enfance se résumait à ces 3 mots.

Mais cette période, sans doute l’une des plus belle de ma vie, a logiquement eut une fin.

J’avais environ 10 ans, peut être 11, je ne sais plus trop. J’étais en sixième, encore un enfant, du moins pour quelques jours, et j’avoue avoir été marqué, voire choqué par le comportement des individus que je voyais tous les jours dans ce collège.

Il fallait être fort, moi je ne l’étais pas, je n’étais qu’un gamin. C’est ici que j’ai « assisté » à des premiers actes de délinquances (toilettes qui brûlent, violence dans la cours, « bastons massives »... et j’en passe), vu des élèves qui ne respectaient pas les enseignants, les premiers baisers pratiqués par les « grands ». Quel changement me disais-je.

Je n’aimais pas cet endroit. Mais le plus dur c’est que je me voyais changer, obligé de grandir pour faire face à cette merde quotidienne, ce n’était pas simple de prendre conscience de quitter le monde des enfants.

Un souvenir traumatisant, mes parents en sont témoins et je doute que ce souvenir très douloureux ne leur ai rien fait sur le coup : j’étais dans ma chambre, assis au sol, et je renversais alors ma caisse de jouets à côté de moi. Je pleurais très fort car je n’arrivais plus à jouer, je n’en avait plus l’envie. J’essayais d’inventer des histoires comme avant, mais rien à faire je n’y arrivais pas : ici j’ai vraiment compris que je n’étais plus un enfant. Mon père m’a alors pris dans ses bras, je pleurais à chaudes larmes.

Souvenir de merde, mais je pense que chacun d’entre nous y est passé.

Ce collège était un supplice pour moi, je ne voulais pas y aller, il m’avait transformé.

Même si j’étais resté respectueux, obéissant et attentif envers les profs qui m’aimaient bien d’ailleurs, je me voyais transformé vis à vis de mes camarades : j’avais adopté lorsque je leur parlait un accent de merde, un peu « racaille », ne voulais que de la « marque », et achetais des cds de RAP. Quelles erreurs ….

Bien content d’avoir quitter cette période, désormais je suis un jeune adulte, étudiant à mes heures, et ravi d’avoir vécu 11 années de bonheur., même si je suis persuadé en vivre d’autres, certes différentes.

Ce post s’adresse davantage aux Messieurs qu’aux Dames de par le fait que le football soit un sport peu apprécié chez nos chères amies !

Quels sont ceux, parmi nous, qui n’ont jamais joué au football étant enfant ?

Pourquoi les enfants sont ils tous subjugués par ce sport ? Pourquoi tous les jeunes garçons jouent ils en cour de récréation au ballon rond ?

Moi même je parle en tant que « connaisseur » de la situation …

Je me souviens très bien de ces après midi de fin d’année scolaire où je jouais avec mes camarades avec un ballon en épouvantable état et trop gonflé, le tout sur la moitié de la cour … Je ressens encore les picotements aux mains et genoux lorsque je tombais … J’entend encore mes copains appeler le ballon tous en même temps comme s’ils étaient tous en position favorable à la réception de celui-ci … Je sens encore l’odeur de transpiration qui n’était pas la mienne, imprégnée sur les maillots parfois trop grands prêtés par l’école … Je revois les poteaux de buts fait de manteaux et de sweats shirts à même le sol … J’entends encore mes amis (et moi même) contester chaque but marqué par l’adversaire … et d’autres souvenirs que j’ai en tête …

Le foot est une sorte de langage universel bien adopté par la plupart des petits garçons, c’est aussi en quelque sorte une étape de la vie d’un enfant.

1000 excuses je dois vous laisser, il y a mon institutrice qui tape des mains pour nous faire rentrer en classe et j’aperçois mes camarades qui ramassent leurs vêtements et se dirigent vers la porte de la classe …

Le temps passe si vite …

Je suis né il y a de ça un peu plus de 18 ans, j’ai eu une enfance vraiment très heureuse, quasi parfaite.

Est ce une torture ou un plaisir de s’occuper l’esprit avec de très bons souvenir d’enfants ? Est ce bon pour moi de penser à mes « émerveillements » devant le sapin de Noël le 25/12, constatant que le père Noël avait bien pensé à moi ?

Plus jamais je n’aurais la capacité de m’émerveiller devant un évènement quelconque, anodin, cette capacité est pourtant innée mais s’envole avec les années. Innée mais éphémère … Etrange …

Qu’est ce que je ne donnerais pas pour le retrouver, cet émerveillement, juste quelques minutes, voir le monde à travers des yeux d’enfants, ne pas s’occuper des choses « d’adultes », ne plus avoir la boule de stress lors des examens, donner une vie « virtuelle » à des petits personnages, faire des parties de foot où tous les buts marqués sont contestés …

L’enfance est une notion/période très courte, voire éphémère, qui est à la base de notre personnalité d’adulte.

Un enfant est si pur, il se construit, il est naïf, tandis que l’adulte est plein de remords, de craintes, de contraintes, d’obligations, de stigmates …

Mais l’un des plus grands privilège de l’adulte est de justement permettre à une âme de revivre l’enfance quelques années durant, de se surpasser pour rendre heureuse une âme fragile, naïve que l’on aime, et de pouvoir se dire : « j’ai fait quelque chose de bien dans ma vie » …